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Les enfances de Gauvain - Résumé

Auteur anonyme :

 

- ‎Les Enfances de Gauvain

(date : vers 1200, langue : ancien français, en vers, titre original : Enfances Gauvain)

 

Il ne reste que quelques fragments de ce récit dont la trame, peut-être modifiée entretemps, a pu servir de substrat à la rédaction du texte plus complet du De ortu Waluaani nepotis Arturi.
L’histoire commence avec un discours de Morcadès, qui demande à son frère le roi Arthur l’autorisation de se retirer dans un château nommé Bel Repaire, en compagnie de nombreux serviteurs, du valet Loth (Lot) et d’une pucelle. Arthur accepte, et rapidement Morcadès tombe enceinte de Loth, alors qu’elle n’est pas mariée avec lui. Loth et Morcadès décident alors de se séparer de leur nouveau-né. Ils le confient à la pucelle, ajoutent dans son berceau des besants, un anneau, un fermail, une étoffe qui doit plus tard pouvoir lui servir à se tailler une cotte d’armes, ainsi qu’une lettre révélant son identité réelle, et disant que par l’anneau il reconnaîtrait plus tard son père, et par le fermail sa mère. Un sage chevalier nommé Gauvain le Brun, amoureux de la pucelle, la rencontre alors qu’elle s’en va avec le bébé. Il lui propose de récupérer l’enfant et de le faire baptiser si elle accepte de l’épouser. Elle accepte, et un peu plus tard Gauvain le Brun, après avoir donné son nom à l’enfant et complété la lettre - en y ajoutant donc probablement son nom, le met à la mer dans un tonneau avec tous les objets qui l’accompagnent. L’enfant Gauvain est alors recueilli par un pêcheur mais en grandissant, il apparaît que la vie de pêcheur ne lui convient pas du tout. Gauvain est alors mené jusqu’à Rome alors que son père adoptif, malade, s’y rend pour un pèlerinage. Il y est rapidement repéré, mis sous l’aile du pape (Sulpice, si l'on s'en réfère à l’Histoire des rois de Bretagne de Geoffroy de Monmouth et à De ortu Waluuanii nepotis Arturi) et formé à la chevalerie. Entretemps, au château de Dinas Daron (Disnadaron), le roi arthur épouse Guinemar, la sœur du roi d’Irlande, qui devient très proche de Morcadès. Les fragments de texte s’arrêtent ici, alors que l’empereur de Rome vient juste de mourir.

 

Source(s):

Les Enfances Gauvain, fragment d'un poème perdu, P.Meyer, In: Romania, tome 39 n°153, 1910. pp. 1-32,     
https://www.persee.fr/doc/roma_0035-8029_1910_num_39_153_5096

Auteur anonyme (peut-être Robert de Torigny) :

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- ‎Les Enfances de Gauvain

(date : XIIIe siècle, langue : latin, titre original : De ortu Waluuanii nepotis Arturi)

 

Ce texte s’appuie probablement sur le roman plus ancien des Enfances de Gauvain ou d’une version légèrement différente.

Anna, la sœur du roi Arthur, et le roi Loth (ici roi de Norvège et non d’Orcanie) conçoivent un enfant, Gauvain, avant d’avoir prononcé leurs vœux de mariage. Pour cacher cette honte, Anna confie Gauvain à des marchands qu’elle recouvre de richesses et à qui elle donne une lettre révélant l’identité réelle de Gauvain. Mais peu de temps après, Gauvain et les trésors sont ravis aux marchands par un pauvre du nom de Viamundus, près de Narbonne. Viamundus décide alors de s’installer à Rome et devient rapidement un proche de l’empereur César. A sa mort, Viamundus demande à l’empereur d’élever Gauvain à sa cour et de lui donner une éducation militaire. Rapidement, Gauvain se distingue dans ses capacités guerrières. Il est convié à Jérusalem pour se battre contre le géant Gormundus, le champion du roi de Perse, en guerre contre Rome (cette guerre est fictive). En route, dans des îles proches de la mer Egée, il tue un roi du nom de Milocrates. Puis après un combat acharné, il vainc Gormundus et l’empereur romain lui propose alors un haut rang dans la société. Mais Gauvain décide de quitter Rome alors en paix et de se joindre aux conquêtes guerrières du roi Arthur dont il a entendu parler.

Gauvain, ignorant le contenu de la lettre qui l’accompagnait à sa naissance, n’a pas conscience qu’il est le neveu d’Arthur. Il ignore même son propre nom et on le surnomme le "Chevalier à la Tunique". Alors qu’il entame son voyage vers Caerlion (Carlion) où Arthur tient sa cour, Gwendoloene (et non Guenièvre ici), la reine d’Angleterre, prédit à Arthur qu’un chevalier plus fort et plus vertueux que lui va prochainement entrer dans son royaume. Arthur, incrédule, part incognito à la rencontre de Gauvain avec son sénéchal, Keu. Gauvain les renverse tous deux de cheval, accréditant les prédictions de la reine. Plus tard Gauvain se présente à la cour et Arthur, vexé d’avoir été renversé, le reçoit avec animosité, mais il se fait tout de même lire sa "lettre de naissance", et lorsqu’il se rend compte que Gauvain est son neveu, sa joie est immense. Il veut cependant tester Gauvain et lui prétend qu’il n’est pas assez fort pour intégrer son armée. Arthur part en guerre mais son adversaire met son armée en déroute. C’est alors que Gauvain attaque seul l’armée de cet adversaire et après de hauts faits d’armes, il ramène la tête de ce roi ennemi sur un pieu. Toute la cour du roi est réjouie et Arthur apprend à Gauvain son identité réelle.

 

Source(s):

Arthur, Gauvain et Mériadoc, Collectif (J-C. Berthet, M. Furno, C. Marc et P. Walter), Ellug, 2007,
ISBN 10: 2843100984 / ISBN 13: 9782843100987

De ortu Waluuanii
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