top of page

La vengeance Raguidel - Résumé

Raoul de Houdenc :

- ‎
La vengeance Raguidel

(date : 1200 - 1210, langue : ancien français, en vers, titre original : La Vengeance Raguidel)


Le chevalier Guengasoain fut adoubé par la demoiselle Lingernote sur l’Ile qui Flotte, au large des côtes écossaises. Par sa magie, elle le dota d’armes enchantées telles qu’aucune arme classique ne peut les endommager. Guengasoain est haï par Yder parce que, ne voulant céder de terres à quiconque, il refuse de donner la main de sa fille Greviloïne à tout homme aussi longtemps qu’il vivra. Un jour lors d’une bataille, Guengasoain tue le vaillant Raguidel, lui plantant une lance dans le torse. L’amie de Raguidel en est si affligée que par compassion, une demoiselle aux pouvoirs de fée décide de déposer le corps de Raguidel, encore traversé par le tronçon de lance qui lui a été fatal, sur un char qu’elle place sur un magnifique navire. Elle enfile cinq anneaux aux doigts du chevalier, et joint une lettre au cadavre, sur laquelle il est écrit que celui-ci doit être vengé, et ce par le chevalier qui réussira à ôter le tronçon de lance de son corps, et que celui-ci ne pourra réussir dans sa quête que s’il se sert de ce tronçon pour y parvenir et s’il est aidé par la personne qui sera capable de retirer les anneaux de ses doigts.

Le navire enchanté part sans équipage, emportant le corps de Raguidel jusqu’à Carlion où le roi Arthur tient alors sa cour. Arthur lui-même découvre le navire, et rapidement on constate que c’est à Gauvain qu’il revient de venger le défunt, lorsqu’il retire le tronçon de son torse. Discrètement, Yder vient retirer les cinq anneaux et repart dans la forêt. Il est aperçu par un serviteur qui en informe immédiatement le sénéchal Keu. Keu le menace de mort pour qu’il ne répète pas ce qu’il a vu, et décide de partir venger Raguidel sans autorisation, cherchant à s’approprier une gloire qui ne lui appartient pas. Mais il est rapidement défait par un chevalier sur son chemin, et sa perfidie est dévoilée par le serviteur à la cour. Gauvain part de son côté, mais il est si pressé qu’il oublie le tronçon de lance de Raguidel. Gauvain fait alors la rencontre de Maduc le Noir, un chevalier qui a pour usage de trancher la tête à tous ceux qui lui demandent l’hospitalité. Mais il parvient à prendre le dessus sur Maduc qui lui réserve ce sort. Ignorant l’identité de Gauvain, Maduc lui explique alors que sa coutume est née le jour où, lors d’un tournoi organisé par la dame de Gaudestroit qui avait promis sa main au vainqueur, il fut renversé par un certain Gauvain, à qui il voue désormais une haine éternelle. N’étant pas capable de le reconnaître, il a donc décidé de trancher la tête à tous ses visiteurs, dans l’espoir de le tuer un jour. Il précise également que Gauvain n’a pas accepté la main de la dame de Gaudestroit à l’issue du tournoi.

Gauvain parvient ensuite au château de la dame de Gaudestroit, et lorsqu’il apprend que son souhait le plus cher est de voir Gauvain mort parce qu’elle ne peut l’avoir vivant, il se fait passer pour le sénéchal Keu sous les conseils de la chambrière Mahot. Gauvain constate ensuite que son frère Gaheriet est séquestré par la dame de Gaudestroit qui espère ainsi faire venir Gauvain jusque chez elle pour tenter de le délivrer, et le faire tomber dans un piège. Aidé de Mahot, Gauvain délivre Gaheriet, dévoilant son identité à ses tortionnaires, et s’enfuit dans le château de Maduc. Folle de rage en apprenant son nom, la dame de Gaudestroit envoie son armée contre le château de Maduc. Gauvain révèle aussi son nom à Maduc, et ce dernier est finalement heureux de n’avoir été vaincu dans sa vie que par Gauvain et lui garantit qu’il le protègera face à ses assaillants. Gauvain et Gaheriet partent ensuite chercher du renfort à la cour d’Arthur, et sur la route Gauvain rencontre la jeune Ydain dont il tombe fou amoureux. Il l’emmène avec lui, et peu après un messager de Maduc vient leur apprendre que la dame de Gaudestroit, ayant appris leur fuite, a abandonné son siège.

A la cour, Gauvain est défié par un chevalier difforme, Druÿdain, qui lui propose un combat à la cour du roi Baudemagus dans l’espoir de lui ravir Ydain. En route pour ce nouvel affrontement, Gauvain réalise qu’Ydain est une fille volage. Très déçu, il combat tout de même Druÿdain, le vainc puis lui accorde l’amour d’Ydain. Il revient à la cour, reprend le tronçon de lance et part venger Raguidel. Guidé par le navire enchanté de Raguidel qui se présente à lui sur sa route, il atteint l’Ecosse. Aidé d’Yder qui élimine l’ours de combat qui accompagne Guengasoain, il tue ce dernier après qu’il ait préféré un combat loyal sans armes magiques seul contre lui plutôt que face à Yder et lui ensemble en conservant ses armes enchantées par Lingernote. Yder épouse Greviloïne à la fin du récit.

 

Source(s):

La vengeance Raguidel, Anonyme (S. Hériché-Pradeau), Honoré Champion, 2009, ISBN 10: 2745319604 / ISBN 13: 9782745319609

bottom of page