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Lais anonymes - Résumés

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- ‎Le lai de Tyolet

(date : 1190, langue : ancien français, en vers, titre original : Le lay de Tyolet)

Tyolet vit dans la forêt avec sa mère, ignorant tout de la chevalerie jusqu’au jour où, à la chasse, il poursuit un cerf qui se transforme en chevalier. Il décide alors de devenir chevalier et sa mère l’envoie à la cour d’Arthur en Angleterre. Une fois là-bas, suite à la requête d’une demoiselle, il part chasser un cerf blanc dont il doit ramener le pied, et qui est gardé par sept lions. Blessé dans cette entreprise qu’il mène à bien, Tyolet offre le pied du cerf à un chevalier qui s’approche de lui. Ce chevalier essaie alors de tuer Tyolet pour s’attribuer la gloire d’avoir ramené le pied du cerf. Mais Tyolet survit et le roi Arthur demande un délai pour s’assurer que Tyolet a bien échoué comme le prétend l’imposteur, tandis que Gauvain part à sa recherche. Gauvain le ramène à la cour et le chevalier usurpateur finit par avouer sa faute. Tyolet se marie alors avec la demoiselle qui lui avait confié sa mission.

 

 

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- Le lai de Graelent

(date : dernier tiers du XIIe siècle, premier quart du XIIIe siècle, langue : ancien français, en vers, titre original : Le lay de Graelent)

 

Graelent Muer (Gradlon Meur) est un chevalier au service du roi de Bretagne (armoricaine), auteur de tant d’exploits chevaleresques qu’un jour la reine lui fait des avances qu’il refuse. Guidé par une biche blanche, il rencontre ensuite dans une fontaine la plus belle femme qu’il ait jamais vue et devient son ami après avoir abusé d’elle. Il doit alors lui jurer de ne jamais dévoiler leur amour. A la Pentecôte, alors que selon la coutume le roi demande à ses vassaux leur avis sur la beauté de la reine, Graelent prétend que son amie est beaucoup plus belle, rompant son serment en révélant ainsi son amour. Pour ce comportement vis-à-vis de la reine, on décide de le juger pour cela un an plus tard en présence de son amie. Le jour venu, cette dernière qui avait alors disparu pour punir Graelent se présente à la cour et tout le monde reconnaît alors sa beauté incomparable; Graelent est gracié de ce fait. Alors que son amie, fâchée par sa trahison, s’en retourne à son pays, Graelent la suit à cheval. Elle traverse alors une rivière où il commence à se noyer en la suivant. Elle compte le laisser ainsi mais ses suivantes la convainquent de le sauver. Elle prend alors pitié et décide de l’amener avec elle dans son pays. Le destrier de Graelent pleure alors le départ de son maître.

 


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- Le lai de Guingamor

(date : dernier tiers du XIIe siècle, premier quart du XIIIe siècle, langue : ancien français, en vers, titre original : Le lay de Guingamor)

 

Guingamor est le neveu du roi de Bretagne. La reine lui fait des avances qu’il refuse. Fâchée, elle le défie le lendemain de partir à la chasse au blanc sanglier, une entreprise mortelle. Il relève le défi et alors qu’il poursuit le sanglier il aperçoit un palais somptueux, tout vide. Il repart à la poursuite du sanglier et rencontre dans la forêt une demoiselle qui se baigne et tous deux tombent amoureux. Cette demoiselle est en fait la propriétaire du palais. Elle affirme à Guingamor qu’il n’attrapera jamais le sanglier sans son aide. Guingamor reste alors sans s’en rendre compte trois cents ans au palais avec elle et lorsqu’il en sort, avec la tête du sanglier que lui donne son amie, tous les gens qu’il connaît sont morts. Il dévoile son aventure à un bûcheron et mange une pomme en dehors du palais, ce que lui avait défendu son amie. Pour le punir elle décide de le faire vieillir d’un coup. Témoin de l’aventure, le bûcheron décide alors de composer ce lai.


 
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- ‎Le lai de Désiré

(date : dernier tiers du XIIe siècle, premier quart du XIIIe siècle, langue : ancien français, en vers, titre original : Le lai de Désiré)

 

Désiré, natif de Calatir en Ecosse, rencontre une demoiselle qui devient son amie et qui lui donne un anneau d’or, lui demandant de ne jamais lui faire de tort sinon il la perdrait. Désiré se confie à un ermite et lui avoue sa relation avec son amie, qu’il considère comme un péché. Mais cette confession déplaît à cette dernière et Désiré perd alors son anneau d’or et ne peut revoir son amie désormais. En revanche il fait plus tard la rencontre de son fils dans la forêt. Puis, alors qu’il est un jour trompé par un nain, son amie vient finalement le sauver. En fin de récit, le fils de Désiré est adoubé, sa fille est mariée à un comte, tandis que lui regagne le cœur de son amie.

 


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- ‎Le lai de Tydorel

(date : dernier tiers du XIIe siècle, premier quart du XIIIe siècle, langue : ancien français, en vers, titre original : Le lay de Tydorel)

 

La reine de Bretagne est séduite par un chevalier dans un verger près de Nantes. Celui-ci réussit ensuite l’épreuve suivante : il traverse un lac, chevauchant sous l’eau sur une distance de quatre lieues et revient à la reine. Elle et lui ont alors un enfant appelé Tydorel qui, issu d’adultère, deviendra plus tard roi de Bretagne. Au cours de son enfance, Tydorel, insomniaque, est accompagné de conteurs en permanence, à la demande de sa mère. Un soir l’un des conteurs fait remarquer à Tydorel qu’un homme qui ne dort pas ne peut être né d’un simple mortel. Tydorel questionne alors sa mère à ce sujet, qui lui explique qu’il n’est pas le fils de l’ancien roi. Tydorel entre alors dans le lac que son vrai père avait traversé jadis et n’en revient jamais.

 


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- ‎Le lai de l’Aubépine

(date : dernier tiers du XIIe siècle, premier quart du XIIIe siècle, langue : ancien français, en vers, titre original : Li lais de l’espine)

 

Un homme et une femme grandissent ensemble et s’aiment en secret jusqu'à ce qu’on les surprenne. Ils sont alors séparés et surveillés et ont l’interdiction de se voir. L’homme décide alors d’être adoubé et part au gué de l’Aubépine, la nuit de la Saint-Jean, parce qu’il a entendu qu’il y vivrait des aventures cette nuit-là, bonnes ou mauvaises. Son amie se retrouve elle aussi au gué ce soir-là sans savoir comment elle y est parvenue. Ensuite l’homme se bat contre trois chevaliers, l'un après l'autre, et ravit à l’un d’entre eux un magnifique cheval de Castille, blanc aux oreilles rouges. Puis il rentre à la cour où il gagne l’admiration de tous, et épouse son amie. Après quoi celle-ci enlève les rênes du beau cheval qui disparaît alors sur le champ, conformément à la mise en garde qu’un des chevaliers lui avait faite.

 


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- ‎Le lai de Mélion

(date : dernier tiers du XIIe siècle, premier quart du XIIIe siècle, langue : ancien français, en vers, titre original : Melion)

 

Mélion déclare qu’il n’aimera jamais une femme qui ait pu aimer un autre homme que lui avant, et cette marque d’orgueil lui attire le dédain des femmes de la cour d’Arthur. Il en est très affecté et pour le consoler, Arthur lui offre un château et un domaine. Après quoi Mélion rencontre la fille du roi d’Irlande, et deux enfants naissent de leur union. Puis alors qu’un jour il emmène son amie à la chasse, celle-ci lui dit qu’elle mourra s’il ne capture pas un cerf qu’ils aperçoivent soudain. Mélion donne alors à sa femme un anneau : si elle colle cet anneau contre le front de Mélion, il se transformera en un puissant loup et il lui ramènera le cerf. Elle s’exécute et alors qu’il s’éloigne, elle l’abandonne et retourne à Dublin avec un écuyer de Mélion. Cet écuyer devient alors son ami. Sous forme de loup, Mélion parvient plus tard à s’infiltrer dans un bateau et à gagner l’Irlande. Accompagné de dix autres loups, il y ravage les terres jusqu’à ce que ses dix compagnons soient tués. Puis un jour il aperçoit Arthur qui vient, avec entre autres Gauvain, Yder et Yvain, réunifier les Irlandais afin de les rallier à lui durant sa conquête de Rome. Mélion suit alors Arthur affectueusement jusqu’à la table du roi d’Irlande, où il reconnaît et attaque l’écuyer susnommé. On questionne l’écuyer qui révèle tout, la fille du roi d’Irlande rend l’anneau et Mélion repart avec Arthur, sous forme humaine. La fille de son côté est épargnée par respect pour ses deux enfants.  .  

 


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- Le lai de Doon

(date : dernier tiers du XIIe siècle, premier quart du XIIIe siècle, langue : ancien français, en vers, titre original : Le lay de Doon)

 

Doon, un chevalier de petite Bretagne, entend un jour parler d’une femme qui offrira son amour à celui qui parviendra à parcourir en une journée le voyage de Southampton à Edimbourg où elle habite. Après que plusieurs chevaliers soient morts dans cette aventure, Doon y parvient. Il devient seigneur des terres de cette femme après avoir du également prouver, monté sur son cheval Bayard, qu’il peut se déplacer aussi vite qu’un cygne peut voler. Mais un jour il décide de quitter cette femme pour l’aventure et lui laisse un fils. Beaucoup plus tard, Doon est vaincu par ce fils en tournoi. Celui-ci le ramène au foyer de sa mère et réunit ainsi ses parents.

 


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- Le lai du Trot

(date : dernier tiers du XIIe siècle, premier quart du XIIIe siècle, langue : ancien français, en vers, titre original : Le lay del Trot)

 

Lorois, chevalier de la Table Ronde, voit dans un pré défiler de magnifiques femmes sur des palefrois, accompagnées de leurs amis sur des destriers. Des femmes seules chevauchant des mules boiteuses suivent ce cortège. L’une d’entre elles explique à Lorois que les premières demoiselles sont celles qui ont accordé leur amour à quelqu’un, et que les suivantes, sur leurs mules, sont celles qui ne se sont pas préoccupées de l’amour, et qu’elles n’ont que ce qu’elles méritent. 

 


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- ‎Le lai du libertin

(date : dernier tiers du XIIe siècle, premier quart du XIIIe siècle, langue : ancien français, en vers, titre original : Le lay del Lecheor)

 

Le jour de la Saint-Pantaléon où de nombreux lais sont composés, le lai considéré au vu de tous comme le meilleur est un lai écrit par de charmantes demoiselles, qui dit que les chevaliers ne partent en quête de gloire que "par intérêt pour le con des femmes".


 
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- Le lai de Nabaret  

(date : dernier tiers du XIIe siècle, premier quart du XIIIe siècle, langue : ancien français, en vers, titre original : Le lai de Nabarez)

 

Nabaret reproche à sa femme de toujours porter des corsets et autres accessoires de beauté. En effet il l’aime telle qu’elle est naturellement et pense qu’elle s’habille ainsi pour plaire à d’autres. Nabaret envoie alors les parents de son amie chez elle afin qu’ils la convainquent de mettre un terme à ces habitudes. Elle leur répond que pour se venger il n’a qu’à laisser pousser sa barbe et sa moustache, ce qui les fait beaucoup rire.  


Source(s): 

Lais féeriques des XIIe et XIIIe siècles, Collectif (A. Micha), Flammarion, 1998, ISBN 10: 2080706721 / ISBN 13: 9782080706720

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Statue du roi Gradlon Meur, cathédrale de Quimper

Aubépine près du château de Montagu, en Essonne

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