top of page

Histoire des Bretons - Résumé

Nennius :

 

- Histoire des Bretons
(date : 796-826, langue : latin, titre original : Historia Brittonum)

 

Nennius, moine écossais, dit avoir regroupé des textes plus anciens pour constituer son œuvre. Il prétend que le nom ‘Bretagne’ provient du nom de ‘Brutus’, l’arrière-petit-fils d’Enée. Il évoque l’installation des Pictes dans les îles Orcades, et explique que les Scots (les Irlandais) sont venus d’Espagne. Certains d’entre eux auraient, après avoir tenté d’attaquer une tour de verre sur la mer, été engloutis sous l’eau alors qu’ils passaient à l’attaque. D’après l’auteur, Jules César parvient ensuite, après deux premiers échecs, à envahir la Bretagne. Plus tard, Saint Germain, doté de pouvoirs surnaturels qu’il tient de Dieu, vient évangéliser l’île. Il ressuscite un veau et abat une colonne de feu sur la citadelle du tyran Benli. Puis Vortigern offre le Kent au leader saxon Hengest (Hengist, accompagné de Horsa), après être tombé amoureux de sa fille Romwenna. Un jour Vortigern cherche, sous les conseils de ses mages, un enfant sans père pour asperger de son sang le sol à un endroit où il ne parvient pas à construire une citadelle, ceci étant sensé résoudre le problème. Vortigern choisit de sacrifier le jeune Ambrosius (également appelé pour la première fois par son nom gallois Emrys Guledic/Wledic, ce personnage correspond a priori à Aurèle Ambroise mentionné par Gildas et Bède), mais celui-ci lui révèle qu’il ne peut construire sa citadelle à cause d’un lac souterrain. Ses dires sont vérifiés lorsque le lac est effectivement découvert, lac au bord duquel un serpent blanc représentant les Angles combat un serpent rouge représentant Vortigern et son peuple. Vortigern abandonne son projet de citadelle et part alors fonder la ville de Caer Guorthigirn en Gwyneth (Gwynedd). Plus tard au cours d’un traité de paix des Saxons tuent traîtreusement trois cent notables Bretons au couteau à l’appel d’Hengest. Vortigern, présent, est épargné en l’échange de nombreuses terres. Puis, exhorté par Saint-Germain à se tourner vers son Dieu, il se réfugie dans une citadelle en Démétie, au bord de la rivière de Teibi (la Teifi, probablement), où il meurt brûlé par un feu tombé du ciel. Après quoi le roi guerrier (dux bellorum) Arthur mène douze batailles contre les Saxons. Les deux plus célèbres sont celle du fort de Guinnion où il fait fuir les ennemis en portant l’effigie de Marie sur les épaules, et celle du Mont Badon où il tue, à lui seul, neuf cent soixante soldats. De son côté, Saint Patrick évangélise l’Irlande et réalise de nombreux miracles, dont la résurrection de neuf morts. Dans son texte, Nennius décrit ensuite les merveilles de la Bretagne, dont les bains de Badon, l’autel de Longarith qui reste par la volonté de Dieu suspendu au dessus du sol, les îles de Mona et d’Irlande, ainsi qu’un lac qui change en pierre le bois que l’on y dépose. Il évoque aussi une empreinte de Cafal, le chien d’Arthur, restée gravée dans une pierre alors qu’il chassait le porc Troynt (probablement le Twrch Trwyth de Kulhwch et Olwen). Une autre merveille de Bretagne (voir le texte latin) est Licat Amr, la tombe d’Amr, tué par Arthur, son père. Talhaern Tataguen, Neirin (Aneirin), Taliesin, Bluchbard et Cian (également appelé Gueinth ou Guant) sont mentionnés comme étant des poètes Bretons. Nennius évoque également Saint Columba et Mailcunus (Maelgwn), roi du Gwynedd, descendant de Cunedda, venu en Gwynedd depuis le Manaw Gododdin un siècle et demi auparavant.

 

Source(s):

Historia Brittonum, Histoire des Bretons, Nennius (C. Kerboul-Vilhon), Pontig, 1999, ISBN 10: 2951031068 / ISBN 13: 9782951031067

20220816-1-Labyrinthe du roi Arthur (4) 300dpi.jpg

Le dragon blanc affronte le dragon rouge, 
King Arthur’s Labyrinth, Pays de Galles

bottom of page